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  • Printemps de Bourges

     

    Historique du Printemps de Bourges

    « Le Printemps de Bourges doit devenir, pour tous ceux qui s'intéressent à la chanson, un lieu de création, d'expression et de confrontation sur la chanson d'aujourd'hui. » C'est par cette phrase que Daniel Colling, fin 1976, présente un concept nouveau : un Festival de chanson, en plein cœur d'une ville moyenne de province, et qui doit se dérouler pendant les vacances de Pâques.

    Cette phrase, on peut la conjuguer au présent. Il suffirait de changer le mot « chanson », trop restrictif aujourd'hui, par « musiques actuelles » ou « musiques populaires », et on retrouverait aujourd'hui presque à l'identique l'esprit et la forme du premier Printemps de Bourges, tels que l'entendent son fondateur et ses complices, Maurice Frot et Alain Meilland.

    Depuis que cette phrase a été écrite, il est passé à Bourges 3229 artistes et groupes en vingt-neuf Printemps - trois décennies d'histoire des musiques populaires, Léo Ferré et Dominique A, NTM et Juliette Gréco, U2 et Cesaria Evora, Jean-Louis Murat et Jacques Higelin, les Têtes Raides et Anne Sylvestre...

     

    1977-1982 : l'envol d'une idée neuve

     

    Alors que règne à la télévision et à la radio la variété à paillettes des Dalida, Sardou et Mireille Mathieu, toute une partie de la chanson française peine à atteindre son public. L'envie qui motive le premier Printemps de Bourges, du 6 au 10 avril 1977, est de rassembler « l'autre chanson ».

    La forme est originale : en cinq jours, une quarantaine d'artistes et vingt concerts à la Maison de la Culture, dans un chapiteau monté place Séraucourt et au théâtre Jacques Cœur. Il y a là François Béranger, Jacques Higelin, Dick Annegarn, Bernard Lavilliers, Leny Escudero, Henri Tachan, Catherine Ribeiro, Colette Magny, Font et Val, Julos Beaucarne, Jacques Bertin, Mama Béa Tekielski, Joël Favreau, l'Haïtienne Toto Bissainthe, les Occitans Joan Pau Verdier et Marti : toutes les manières de chanter autrement, les chanteurs au drapeau noir et les chanteurs au drapeau rouge, les identitaires et les poètes, les nouveaux troubadours et les chercheurs d'une chanson nouvelle, ceux qui gueulent contre le vieux monde et ceux qui rêvent du monde futur, les « trad » et les électriques...

    Pour ne pas totalement dépayser le public « adulte », le Printemps a aussi invité les Frères Jacques et Serge Reggiani, mais aussi Charles Trenet, qui va chanter sous le grand chapiteau de 4000 places, après un hommage de la jeune génération, emmenée par Jacques Higelin. Le fou chantant sera fou de joie de la rencontre avec un public majoritairement très jeune.

    Le premier Printemps est un succès : presque 13000 billets vendus. Mais les relations entre le Printemps et une partie des Berruyers ne sont pas vraiment au beau fixe. Protestations des riverains et craintes des commerçants accueillent le débarquement des « Indiens », comme on appelle ce public à cheveux longs, sac à dos et bourse vide... Il faudra quelques années pour que la ville adopte vraiment son Festival.

    Dès sa deuxième édition, le Printemps est sur une pente irrésistiblement ascendante : quatre-vingt artistes, quarante-cinq concerts et 25000 spectateurs en cinq jours. Sept jours et 40000 spectateurs en 1979, neuf jours et 50000 spectateurs en 1981... Mais, chaque année, il faut renégocier le budget avec la Maison de la Culture, débattre de la survie même du Festival...

     

    Années 80 : le Festival des réalités nouvelles

     

    En 1982, avec l'arrivée de Jack Lang au ministère de la Culture, la donne change : l'Etat commence à subventionner le Printemps de Bourges, eut égard à sa position unique parmi les festivals français. La région Centre et le département du Cher vont compléter à partir de 1986 le partenariat des puissances publiques.

    Les années 80 vont voir passer à Bourges toute la scène française, des classiques plus ou moins jeunes (Léo Ferré, Yves Montand, Francis Cabrel, Serge Gainsbourg, Michel Jonasz, CharElie Couture, Charles Aznavour, William Sheller, Francis Lalanne) à toutes les nouvelles sensibilités (Indochine, Stephan Eicher, Etienne Daho, Daniel Balavoine, Alain Bashung). Mais le Printemps va être aussi le théâtre du déferlement du rock nouveau : The Cure en 1982, U2 en 1983, Simple Minds en 1984, etc...

    Depuis le premier Printemps, il y a à Bourges des scènes ouvertes (c'est d'ailleurs là qu'a été inventée cette expression). Les fameuses Découvertes apparaissent en 1986 pour signaler des groupes et artistes repérés par les « antennes » du Printemps partout en France - et certaines années à l'étranger. On y verra Chanson Plus Bifluorée et les Hot Pants de Manu Chao (1986), la Mano Negra (1988), les Têtes Raides (1989), Zebda (1990), Faudel (1996), Madeleine Peyroux, Paris Combo et Lhasa (1997), Bams (1999), Jeanne Cherhal (2001), Nosfell (2004), Anaïs (2005)...

    Le Printemps invente aussi de nouvelles formules à l'intérieur de la programmation festivalière : Musiques buissonnières (pour le classique), Maximômes (spectacles pour enfants), un abondant cycle de spectacles d'humour (on se souvient de performances historiques de Pierre Desproges), les Hors jeux (spectacles de rues), les Pêchés de chère (soirées associant musique et gastronomie)...

    Au 10e Printemps, en 1986, on atteint 125000 spectateurs, dix fois plus qu'en 1977. Et le record est encore battu en 1987 avec 133000 spectateurs payants. Mais en 1989 le Printemps, souffrant de gigantisme, est contraint de déposer son bilan mais n'en continue pas moins son activité.

     

    1990-1998 : le Festival post-moderne

     

    Le nouveau départ du Printemps, en 1990, voit l'irruption du rap, avec Public Enemy ou, l'année suivante, une légendaire conférence de presse commune de NTM et Juliette Gréco. Le Festival est aussi la tête de pont de l'ouverture historique du public français aux musiques du monde, depuis quelques années (on se souvient du plus gros concert du Printemps : les 18000 spectateurs de Johnny Clegg en 1988). Les années 90 le voient radicaliser ce choix-là, accueillant toutes les vedettes de la world music : Khaled, Youssou N'Dour, Salif Keita, Kassav', Rachid Taha, Cheb Mami, Ray Lema, Cesaria Evora, Papa Wemba, Lucky Dube, Manu Dibango, Danyel Waro, Compay Segundo, Yuri Buenaventura, Madredeus, I Muvrini... Et c'est sous le grand chapiteau de Bourges que se manifeste le plus spectaculairement la passion française pour le reggae, des Wailers en 1997 à Massilia Sound System à cinq reprises.

    Le Festival affronte aussi la complexité du marché musical en épousant ses contours changeants : diverses tribus rock ou électro, variété grand public et chanson exigeante, électro et rock, Rita Mitsouko et Eddy Mitchell, Négresses Vertes et Henri Salvador, Joe Cocker et MC Solaar, Patricia Kaas et Blur, Noir Désir et Worlds Apart... C'est cet élargissement tous azimuts qui manque, une fois de plus, d'entraîner la fin du Printemps, en 1998.

    Mais, entre temps, le Printemps est devenu le plus grand rendez-vous des professionnels des musiques populaires, notamment avec le salon professionnel international Tam Tam France. Il a aussi importé en France les Magic Mirrors, chapiteaux de bois et de miroirs venus de Belgique et adoptés depuis par cent autres festivals en France. Et, avec « Le Printemps dans la ville », il a fini de se réconcilier avec Bourges en structurant l'abondante programmation de concerts dans les bars pendant le Festival.

     

    1999-2012 : le retour aux sources

     

    Dans les années 90, le Printemps a de nouveau dépassé la barre des 100000 spectateurs. Avec sa nouvelle équipe de programmation, Daniel Colling décide à partir de 1999 de revenir à ses valeurs fondamentales d'origine, la découverte et l'audace. Rock « pointu », créateurs les plus féconds de l'électro, nouveaux chanteurs français : le Printemps redevient la caisse de résonance des nouveautés les plus passionnantes du moment, de Yann Tiersen à Vincent Delerm, de Dionysos aux Têtes Raides, de Souad Massi à Tiken Jah Fakoly, de Bénabar à Susheela Raman, de Cali à Franz Ferdinand... C'est là que se confirment ou se dégonflent les « buzz », que se révèlent les valeurs scéniques, que se réévaluent les hiérarchies.

    C'est également à cette période, en 2000, que le label Découvertes, en association avec la Fnac, devient « Attention Talent Scène, les Découvertes du Printemps de Bourges et de la Fnac ».

    Le format du Festival est désormais volontairement cadré autour des 50000 places, avec un taux de remplissage qui dépasse les 95% : plutôt que sur des jauges énormes, le Printemps mise plus sur l'excellence et la pertinence de sa programmation, conquérant une influence et une légitimité qu'il n'avait jamais connues jusqu'alors dans son histoire.

     

    Autant de grands noms sur scène - Dominique A, Miossec, Jane Birkin ou Bernard Lavilliers -, autant de grands souvenirs… Le comédien Vincent Dedienne met en scène une Création spéciale très attendue ce mercredi soir sur la scène du Palais d'Auron, au Printemps de Bourges. De quoi donner le vertige même si, assure-t-il, on lui a demandé d'éviter "l'aspect commémoratif et plombant " et de privilégier ce qu'il sait faire : "l'humour "

    Depuis 1977 et l’inauguration par Jacques Higelin et Charles Trenet, Bourges a en effet accueilli du beau monde : Johnny Hallyday, Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg, U2 et la folie Renaud en 1986.

    Deux ans plus tard, en 1988, le Sud-Africain Johnny Clegg établira un record : plus de 20.000 spectateurs en transe, devant la caméra de France 3 qui saisit l'admiration des spectateurs, notamment devant l'engagement du chanteur très investi contre l'apartheid.

    La chanson française, avant que le rock – Patti Smith, Jerry Lee Lewis et Lou Reed notamment - et enfin le rap et l’électro n’arrivent au Printemps de Bourges. En 2014 par exemple, le phénomène Stromae envoûte son public ; aujourd'hui le festival organise même des soirées dédiées "Rock 'n' Beat".

     

    Tous ces grands moments ont aussi fait la réputation du Printemps : l’année dernière, 230.000 festivaliers s’y sont rendus, vingt fois plus qu’il y a quarante ans.

     

    2017 : Festival

    01 - RENAUD - TIM DUP. ...

    02 - PLACEBO "20 years of Placebo" - … ...

    03 - JAIN - BOULEVARD DES AIRS - VIANNEY - LAURE CAHEN. ...

    04 - HAPPY FRIDAY. ...

    05 - ROCK'N BEAT. ...

    06 - SOPRANO - KEBLACK. ...

    07 - "Mes Hommes" création autour de BARBARA / ALEXANDRE THARAUD. ...

    08 - FRENCH FUSE-POGO CAR CRASH CONTROL-JUPITER-CARPENTER BRUT.


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      Un peu d'histoire

     

     

     

     

     

     

     

     Le Berry, ancienne province du centre de la France, a formé les départements du Cher et de l'Indre. 

     

     

     

    . Il y a environ un millions d'années, au paléolithique, l'Homo Erectus était présent sur la bordure nord-ouest du massif central, dans le sud de l'actuel département de l'Indre (recherches effectuées par Jackie Despriée depuis 1982). 

     

    . Le campement de chasseurs de Lavaud, près d'Eguzon-Chantôme est le plus ancien habitat connu en Berry et l'un des plus vieux connus en France. 

     

    . Au paléolithique supérieur, l'habitat se concentre dans les vallées encaissées de la Creuse et de l'Anglin, au sud-ouest d'Argenton. 

     

    . Il y a 30.000 ans l'Homo Sapiens s'installe en Berry. 

     

    . Les chasseurs solutréens traquaient encore le gibier à Fressignes, près d'Eguzon, il y a 19.000 ans. 

     

    . 4.000 ans avant JC, le néolithique voit le défrichement des forêts, l'installation des premiers villages et l'émergence des premières divinités (elles survivront aux cultes celtiques, romains puis chrétiens). 

     

    . Les métallurgistes de l'âge du bronze ont laissés quelques traces dans l'Indre (Martizay, Nohant, Argenton-sur-Creuse) et dans le Cher (Neuvy sur Barangeon, Fonts-Gaidon, Vierzon).

     

     

     

     

     

     

     

    . Un des peuples celtiques les plus importants de la Gaule, les Bituriges Cubi, "rois du monde", forgerons attirés par ses ressources en minerai de fer, s'installent en Berry du Ve au VIIe siècle avant JC (ils exerceront leur hégémonie sur plus du tiers de la Gaule). 

     

    . Leur devise, qui figure encore dans les armoiries de la ville de Bourges, est "Penes Bituriges summa imperii " (Aux Bituriges le pouvoir suprême). 

     

    . Ils développent le commerce avec les pays méditerranéens et établissent des hauteurs fortifiées, les oppidas, tels Argentomagus (Saint Marcel), Gabatum (Levroux), Magodunum (Mehun-sur-Yèvre), Medolanium (Châteaumeillant), etc. 

     

    . La capitale est Avaricum, un oppidum de plaine protégé par des marais (la ville "riche en eau", Bourges).

     

     

     

    Bituris (Bourges), serait nommé ainsi à cause de ses deux tours selon Tite-Live.

     

     

     

     

     

     

     

    . Les Bituriges s'allient aux Arvernes puis aux Eduens (alliés à Rome) et, face à l'invasion des légions romaines, refusent d'incendier leur ville selon le plan de campagne Vercingetorix (tactique de la terre brûlée). 

     

    . Après le sac de Genabum (Orléans), en avril 52, César prend Avaricum le mois suivant, ville dont il dit qu'elle est "une des plus belles villes de la Gaule" et vante le courage de ses défenseurs, massacre ses 40.000 habitants (Guerre des Gaules).

     

     

     

    Reconstruite à la mode romaine, elle devient la capitale de la Province première d'Aquitaine. 

     

    . Le Berry est incorporé à l'Empire Romain pour 5 siècles, connaissant la paix (Pax Romana) et la prospérité. 

     

    . En 27, le Berry celtique appartient à la province d'Aquitaine et voit l'invasion des Alamans puis des Francs. 

     

    . Bourges/Avaricum est la capitale de l'Aquitaine Première à la fin du 3e siècle après JC, son premier évêque évangélisateur étant Saint Ursin.

     

     

     

     

     

     

     

    . Les Wisigoths conquièrent l'Auvergne et le Berry en 475, les Francs la reprenant en 507 (victoire de Clovis sur Alaric à Vouillé). 

     

    . Le comté de Bourges, rattaché au royaume d'Orléans et en dehors du "regnum Francorum ", est ravagé en 532 par Thierry 1er, roi d'Austrasie (Metz), et fils de Clovis, puis en 583 au cours de la guerre entre Chilpéric 1er, roi de Paris et époux de Frédégonde, et son frère Gontran, roi de Bourgogne et d'Orléans. 

     

    . A la mort de Gontran, le royaume d'Orléans appartient à la cruelle ennemie de Frédégonde, Brunehaut, fille du roi wisigoth Athanagilde. 

     

    . La germanisation de Bourges est relative, les familles sénatoriales gallo-romaines gardant toute leur influence. 

     

    . En 719, Eudes, Duc d'Aquitaine, fait reconnaître son autorité sur le Sud de la Loire par Charles Martel. 

     

    . Pépin le Bref, fils de Charles Martel et premier roi carolingien, reconquiert le Berry à partir de 731 (prise de Bourges en 762, d'Argenton en 766), conquête achevée par son petit-fils Waïfre, assassiné en 768 en Périgord.

     

     

     

     

     

     

     

    . Le royaume d'Aquitaine est créé en 778 par Charlemagne pour son fils Louis 1er, dit Le Débonnaire ou Le Pieux, qui deviendra empereur d'occident et roi des francs et l'attribuera à son fils Pépin Ier. 

     

    . Louis 1er eut à combattre, durant tout son règne, les révoltes de ses fils Lothaire, Louis et Pépin. 

     

    . Il cède l'Aquitaine à son fils Pépin 1er (814-838) puis à Pépin II (838-843).

     

     

     

     

     

     

     

    . En 843, le traité de Verdun l'en dépossède au profit de Charles II le Chauve, fils de Louis le Débonnaire et de Judith de Bavière, qui en fait couronner roi son fils Charles ( "l'Enfant ") en 855. 

     

    . A la mort de celui-ci en 867 à Buzançais, les comtes de Bourges se succèdent: Girart (Gérard de Roussillon ?), Boson, beau-frère de Charles le Chauve et "roi de Provence ", Bernard de Gothie, qui fera trancher la tête de Sainte Solange, patronne du Berry, en 878, Bernard Plantevelue, comte d'Auvergne, Guillaume 1er le Pieux, "dux aquitanorum " et fondateur de l'abbaye de Cluny en 909, tenant sa cour à Bourges. 

     

    . A la mort de Guillaume le Pieux, son fils, Guillaume le Jeune est contesté par les habitants de Bourges 

     

    . De nombreux conciles se tiennent à Bourges, en 1031 (sur la réforme de l'Eglise), en 1225 (contre les albigeois), en 1528 (contre le protestantisme) et en 1584 (sur l'application des déécrets du Concile de Trente).

     

     

     

     

     

     

     

    . Le vicomté de Bourges, héréditaire et indépendant depuis l'époque carolingienne, est vendu 60.000 sous d'or par Eudes Arpin, dernier Vicomte de Bourges, partant pour la croisade, à Philippe 1er qui le rattache à la couronne en 1101. 

     

    . Bourges devient ville royale, Louis VII, Le Jeune, époux d'Aliénor d'Aquitaine s'y faisant couronner en 1137.

     

     

     

     

     

     

     

    . Au XIIe siècle, les bénédictins encouragent la reconstruction de nombreuses églises de style roman, les cisterciens fondant les abbayes de Noirlac, Fontmorigny et Lorroy. 

     

    . Les travaux de la Cathédrale de Bourges débutent en 1195 (campagnes de 1195-1215 et 1225-1260), celle-ci étant consacrée en 1324. 

     

    . Les fiefs du Berry Aquitain sont cédés en dot par Jean sans Terre, roi d'Angleterre et fils d'Aliénor d'Aquitaine, à sa nièce Blanche de Castille, fiancée du futur Louis VIII (traité du Goulet, 1200). 

     

    . La Tour Blanche d'Issoudun, construite par Richard Coeur de Lion, devient forteresse royale.

     

     

     

     

     

     

     

    . Philippe Auguste, en lutte avec les Plantagenets qui tiennent l'Aquitaine, fortifie les villes royales de Bourges, Dun et Aubigny. 

     

    . Louis IX (Saint Louis) rachète les droits du comte de Champagne sur le Berry en 1234. 

     

    . Après les ravages causés en 1356 par le Prince Noir (Edouard, prince de Galles), l'apanage d'Auvergne et du Berry (duché-prairie) est créé pour Jean de France, troisième fils de Jean II le Bon, en 1360 (capitale Bourges). 

     

    . A la mort de Charles V le Sage, Jean, duc de Berry, tuteur de Charles VI, roi Bien-Aimé mais devenu fou, devient un prince riche et influent, profitant de la folie du roi, de la rivalité des Armagnacs et des Bourguignons. 

     

    . Après le meurtre de son neveu Louis d'Orléans par son autre neveu Jean sans Peur puis le mariage de Charles d'Orléans avec la fille de Bertrand d'Armagnac (son propre gendre), il prend les armes et provoque ainsi le siège de Bourges par les troupes de Jean sans Peur et du malheureux roi fou (il doit traiter une paix précaire et dédommager les anglais, mourant ruiné en 1416). 

     

    . Grand collectionneur, il installe une de ses cours à Bourges de nombreux artistes, dont les frères de Limbourg qui illustrent pour lui les "Très Riches Heures" (achevées vers 1845 par le peintre berruyer Jean Colombe).

     

     

     

     

     

     

     

    . A sa mort en 1416, le dauphin (futur Charles VII) devient duc de Berry mais, chassé de Paris en 1419 par les Anglais et les Bourguignons, déshérité par le traité de Troyes, il vient s'installer à Bourges. 

     

    . Avec les Armagnacs et les serviteurs fidèles à la monarchie, il devient roi à Mehun sur Yèvres, ses ennemis le surnommant le "roi de Bourges", où il installe sa cour (la chancellerie, le conseil royal et la chambre des comptes) et créé un parlement et une cour des aides à Poitiers. 

     

    . Le 7 juillet 1438, Charles VII promulgue la "pragmatique sanction" à Bourges qui fixe les droits du clergé.

     

     

     

    Dénonçant dès le préambule les abus de la papauté et proclamant la supériorité du concile sur le pape, elle déclarait applicables en France les canons des conciles de Constance et de Bâle limitant les pouvoirs du pape. Elle ordonnait la libre élection des évêques et des abbés par les chapitres et les monastères, supprimait les réserves, les grâces expectatives, les annates, limitait les appels en cour de Rome, restreignait les effets de l'excommunication et de l'interdit. Accueillie favorablement par l'Eglise de France et par le parlement, la pragmatique sanction de Bourges ne fut jamais approuvée par Rome ; les ducs de Bourgogne et de Bretagne refusèrent également de l'admettre. Elle resta en vigueur jusqu'au concordat de 1516, mais avec des fluctuations, en particulier sous le règne de Louis XI.

     

     

     

    . Grâce aux conseils d'Agnès Sorel qui le convainc "d'abandonner ses chasses, ses plaisirs et ses jardins, son indolence et son irrésolution pour courir sus à l'anglais", au soutien armé des écossais de Jean Stuart auquel il cède la seigneurie d'Aubigny sur Nère en 1423 et à l'aide de Jeanne d'Arc et du puissant financier Jacques Coeur, Charles VII se réconcilie avec Philippe le Bon (Paix d'Arras, 1435) et libère Paris des anglais en 1436 où il entre solennellement en 1437.

     

     

     

    Faible, craintif, méfiant, souffreteux et surtout ingrat, Charles VII "l'Indolent" puis "le Victorieux" mais toujours "le Bien Servi", abandonne la malheureuse pucelle aux anglais en 1431 et laisse condamner injustement Jacques Coeur en 1451. 

     

    Un arrêt est prononcé contre Jacques Coeur le 29 mai 1453 et le duché est remis au roi Louis XI par son frère Charles.

     

     

     

     

     

     

     

    . Louis XI, roi de France de 1461 à 1483, naît à Bourges en 1423. 

     

    . La Guyenne et le Berry reviennent à la couronne à la mort de Charles, frère de Louis XI. 

     

    . Bourges capitale des alchimistes, devient le siège d'un très réputée Université créée par le duc Charles de Berry en 1463 (imposée par Louis XI au Parlement, contre l'hostilité de la Sorbonne), dont les maîtres furent Alciat et Cujas (elle diparut à la Révolution).

     

     

     

     

     

     

     

    . Le professeur de grec et humaniste Nicolas Wolmar, protégé par Marguerite de Navarre, "la marguerite des princesses ", y propage la doctrine luthérienne et Jean Calvin, étudiant en théologie, y publie "l'Institution Chrétienne" (1536) et développe la Réforme en Berry (particulièrement à Sancerre et Lignières). 

     

    . Marguerite de Savoie, duchesse de Berry à la mort de sa tante, prend comme conseiller Michel de l'Hopital, humaniste auvergnat très tolérant en matière religieuse, qu'elle recommande à Catherine de Médicis. 

     

    . Après les dévastations des Guerres de Religion et le terrible incendie de Bourges le 22 juillet 1487 (les bourgeois reconstruisent leurs hôtels en pierre, à l'exemple de celui des Lallemant), Henri II de Condé devient gouverneur du Berry. 

     

    . Le duché-prairie du Berry appartient à Jeanne de France, épouse de Louis XII en 1499, à Marguerite de Navarre, soeur de François 1er, à Marguerite de Savoie, soeur d'Henri II puis au duc d'Anjou, futur Henri III en 1570. 

     

    . Sous l'impulsion de Louis de Condé et de Coligny, la foi nouvelle s'implante à Sancerre, calviniste depuis 1548, à Bourges et Issoudun, puis à La Châtre, Aubigny et Saint-Amand (en quelques années, un tiers du royaume s'est détaché de l'église romaine).

     

     

     

     

     

     

     

    . Montgomery, sire de Lorges, prend Bourges sans combattre le 27 mai 1562 puis la perd après 10 jours de siège au profit de Charles IX. 

     

    . Sancerre est assiégé en 1573 par Claude de La Châtre, lieutenant-gouverneur de Touraine puis de Berry en 1569, allié aux capitaines d'Orléans et de Gien, pendant 7 mois puis tombe le 19 août, seuls les remparts étant détruits et une indemnité réclamée en représailles. 

     

    . La saint Barthélémy, provoquée par Charles IX, sous l'influence de sa mère, Catherine de Médicis, n'a entraîné à Bourges que l'arrestation d'une trentaine de suspects, égorgés le 11 septembre. 

     

    . Les protestants abjurent leur foi au couvent des Capucins à Châteauroux.

     

     

     

     

     

     

     

    . Maximilien de Béthune (château de Béthune à La Chapelle d'Angillon) devenu Duc de Sully fonde la ville d'Henrichemont, au centre d'une seigneurie qui pouvait servir de refuge à ses coreligionnaires. 

     

    . Le Prince Henri II de Condé, en guerre contre la régente Marie de Médicis, prend le gouvernement du Berry (Paix de Loudun) et rachète les fiefs de Sully (sauf celui d'Henrichemont).

     

     

     

    Il s'installe au château de Montrond, forteresse imprenable. 

     

    Son fils Louis, Duc d'Enghien et futur vainqueur de Rocroy est baptisé solennellement à Bourges. 

     

    Il rejoint la Fronde contre Anne d'Autriche et est emprisonné par Mazarin en 1650.

     

     

     

    . Malgré le soulèvement de la noblesse berrichonne, Anne d'Autriche et Louis XIV font leur entrée à Bourges en 1651. 

     

    . Pendant le XVIIe siècle, la population du Berry décroît au profit de celle des villes. 

     

    . Des émeutes ont lieu à Morogues en 1644 et à Bourges en 1655 et 1664 pour protester contre la gabelle et les impôts indirects qui écrasent les paysans et les petites gens des villes. 

     

    . Le Berry est l'apanage donné généralement à un fils de France cadet, Orléans et Anjou étant donnés au dauphin, lorsque ces apanages sont libres. 

     

    . Louis XVI, petit-fils de Louis XV, fut d'abord duc de Berry, devenant l'héritier au trône après la mort de ses deux frères aînés (Louis Joseph Xavier, duc de Bourgogne, et Xavier Marie Joseph, duc d'Aquitaine). 

     

    . Les "Gendarmes et Chevaux Légers de Berry" sont créés en 1761, sous l'autorité du duc de Berry, devenu Louis XVI en 1765, avant leur réforme définitive en 1776.

     

     

     

    A partir de 1730 les différents escadrons sont distingués par une couleur qui se retrouve sur la bandoulière porte mousqueton, le cordon de sabre, la hampe de l'étendard et les flammes des trompettes, les Gendarmes de Bourgogne/Berry ont le jaune jonquille, les chevaux Légers de Bourgogne/Berry ont le violet. 

     

    Les Gendarmes de Bourgogne/Berry servent à la suite des Gendarmes Anglais au sein du premier escadron, alors que les Chevaux Légers de Bourgogne / Berry sont placés à la suite des Gendarmes Ecossais pour former le deuxième escadron.

     

     

     

     

     

     

     

    . En 1757, le régiment de Berry arrive au Québec, sous le commandement de Louis Joseph, marquis de Montcalm de Saint Véran.

     

     

     

    Montcalm s'empare du fort d'Oswego (1756) puis du Fort William Henry (1757), où il ne peut empêcher les Indiens auxiliaires Algonquins et Hurons, les Iroquois étant liés aux anglais) de la France de massacrer les prisonniers anglais. 

     

    En 1758, il défend héroïquement Ticonderoga (Fort Carillon, 8 juillet 1958), au sud du Lac de Champlain, avec des forces dérisoires (On comptait 65 000 colons français pour 1 200 000 anglais). 

     

    Mais il doit ensuite abandonner Louisbourg (26 juillet 1758) et Fort Duquesne en 1758. 

     

    Il est mortellement blessé en défendant Québec, dans les plaines d'Abraham (18 septembre 1759), alors que ses troupes se débandent devant les Anglais de James Wolfe qui a reçu d'importants renforts. 

     

    Wolfe est tué et Montcalm, blessé, meurt le 19 septembre 1959. 

     

    (A voir, les excellentes archives de Jean Vial

     

     

     

    . Le dernier Duc de Berry est le second fils du comte d'Artois (futur Charles X), Louis Charles Ferdinand, qui épousa Marie-Caroline de Bourbon-Sicile (duchesse de Berry) et fur assassiné par Louis Louvel en 1820 (chute du 1er ministre Decazes). 

     

    . Eloigné des routes marchandes et à cause d'une bourgeoisie indolente, le Berry décline. 

     

    . Les intendants dirigent le Berry sur de longues périodes, sans compréhension ni considération pour le peuple (Dey de Sereaucourt pendant 17 ans de 1682 à 1699, Denis Dodart 49 ans de 1728 à 1767, Dupré de Saint-Maur 11 ans). 

     

    . Après l'échec des implantations de manufactures en Berry, les forges de Vierzon sont créées par le Duc d'Artois en 1775 (ingénieur Aubertot), le Berry produisant 7.000 tonnes de fer et de fonte à la veille de la révolution.

     

     

     

     

     

     

     

    . Jacques Necker réunit en Berry, en 1778, une assemblée provinciale où l'on vote par tête et où les voix du tiers-état sont doublées (prototype des Etats Généraux, 48 membres, 12 pour la noblesse, 12 pour le clergé et 24 pour le tiers-état).

     

     

     

    L'expérience est étendue à tout le royaume en 1787. 

     

    Les Etats Généraux sont préparés au couvent des Capucins à Châteauroux en 1789.

     

     

     

     

     

     

     

    . En 1790, 83 départements sont créés, dont le Cher et l'Indre.

     

     

     

    "Paris, 26 février 1790 : Pour unifier les multiples circonscriptions administratives du royaume, l'Assemblée constituante a décrété de le diviser en départements. La tâche n'a pas été facile. Depuis cinq mois, le Comité de constitution a reçu et traité des milliers de pétitions. Les provinces ont demandé que le nouveau découpage ne bouleverse pas trop leurs anciennes limites. Quant aux villes, elles ont rivalisé pour devenir des chefs-lieux. Il est grand temps maintenant de baptiser les départements. Aux noms de provinces, on a préféré ceux de rivières et de montagnes." 

     

    Saint-Amand devient Libreval, Châteauroux Indre-Libre et Levroux Riche-Laine et la cathédrale de Bourges devient l'édifice Etienne.

     

     

     

     

     

     

     

    . La Révolution passe sans excès en Berry (aucun château attaqué, quelques émeutes de subsistance dans les petites villes, la guillotine ne faisant que 6 victimes), excepté en Sancerrois où un noyau de chouannerie (les "petites Vendées ") est vite réprimé.

     

     

     

    . Centre, 21 décembre 1793 : "Le mauvais état des chemins préoccupe gravement les autorités des départements du Cher et de l'Indre. Il suffit que le temps s'en mêle pour que les attelages s'enlisent et que les carrioles versent dans le fossé. Ainsi, la route qui mène de Bourges à la forêt d'Allogny s'est effondrée, coupant la ville de sa réserve de bois. Plus grave, la diligence qui assure la liaison avec la capitale a été mise hors d'usage par la chute d'un châtaignier déraciné par le vent. C'est dans ses malles qu'était convoyé le courrier officiel et les brèves missives du Tribunal révolutionnaire. Plus que jamais, le Berry est coupé du monde." 

     

    . Sancerre, 9 novembre 1794 : "Le berrichon Mac Nab est vivant et libre. Pourtant, cet ancien garde du corps du roi revient de loin. Arrêté en même temps que cinq autres personnes en mai 1794, pour avoir tenu des propos inciviques, il a été le seul à ne pas être guillotiné. En effet, Fouquier-Tinville, contrairement à son habitude, avait trouvé son dossier insuffisant et demandé des précisions. Les réponses évasives du tribunal du Cher obligèrent l'accusateur à redemander des informations sur le prévenu. Mais, la lenteur du courrier aidant, Thermidor est arrivé avant que le détenu ne passe en jugement. Ainsi, Mac Nab est de nouveau citoyen. Mieux, on lui a restitué ses biens." 

     

    . Cher, 16 avril 1796 : "Le patriotisme n'est plus ce qu'il était. A Baugy, quiconque entrerait pour la première fois dans le village aurait du mal à reconnaître, dans les "trois mauvaises planches de bois" fichées sur la place, la charpente du ci-devant autel de la Patrie. Le monument, sacré il y a encore quelques mois, a été laissé à l'abandon. Quant à l'arbre de la Liberté, tout couvert de piques et de banderoles qui poussaient à son pied, il sert maintenant d'épouvantail aux moineaux. Personne ne porte plus sa cocarde. Et ceux qu'on s'avise d'arrêter pour cette raison s'en moquent ouvertement." 

     

    . Bourges, 16 avril 1796 : "Les jeunes "épousées" en blanc, parées de fleurs et de rubans tricolores, se sont montrées dignes de la cérémonie organisée à leur intention. Pour leur fête civique, les couples ont eu droit à l'escorte de la troupe de ligne et à l'hommage des vieillards et des enfants. Ce mariage devant l'autel de la Patrie aurait été parfait si la pluie n'était venue interrompre le bal aux lampions. Tous ont dû se réfugier à l'intérieur de l'édifice Etienne, la ci-devant cathédrale. Vingt-cinq hommes en armes ont également pris place sur les prie-Dieu pour veiller à la décence publique..." 

     

    . Bourges, 14 juin 1796 : "Lorsqu'on manque de morale, il faut au moins avoir un peu de discrétion. Pour ne l'avoir pas compris, la femme Bouillonnet a été dénoncée aux officiers municipaux. Les gendarmes n'ont été dépêchés sur les lieux que vers dix heures du soir, afin de mieux surprendre la citoyenne dans ses activités. Quand elle a ouvert sa porte, il y avait chez elle quelques jeunes militaires qui semblaient avoir accroché depuis longtemps leur baïonnette à la patère... Les joyeux grenadiers ont été arrêtés sur le champ, ainsi que leur hôtesse. Son manège ne date pas d'aujourd'hui, et les voisins ont accusé cette "délinquante" d'avoir fait de sa maison un lieu de "prostitution et de débauche". Mais ce que les autorités lui reprochent surtout, c'est d'avoir perverti des hommes en uniforme." 

     

    . Bourges, 17 juillet 1797 : " "Des cloches, point de clubs !". Par cette. formule énergique, les Berruyers ont manifesté leur colère à l'égard du Directoire en général et des autorités municipales en particulier. Cette nuit, ils ont collé quantité d'affiches sur ce thème. Ils en ont assez des paroles sacrilèges et officielles que l'on profère contre la ci-devant cathédrale. Ils ne savent plus à quel prêtre se vouer et si le leur sera toujours là le lendemain. Leur attitude n'est pas isolée ; elle illustre bien le sentiment que partagent bon nombre de citoyens : la République exagère avec l'Eglise." 

     

    . Bourges, 6 janvier 1798 : "Pour remettre l'insigne patriotique à l'honneur, il n'y a qu'une solution : l'imposer. Quiconque aura omis volontairement de l'épingler sera traduit en justice. Il en ira de même pour ceux qui porteront "les cheveux en cadenettes retroussées" ou des redingotes à la manière des Muscadins. Car, les autorités en sont convaincues, c'est d'abord le costume qui fait les bonnes moeurs et le bon citoyen."

     

     

     

    . En 1800, Bourges compte 16 000 habitants, 45 735 en 1911 puis 76 432 en 1982. 

     

    . En 1840, Henri Gatien, comte Bertrand, fidèle général d'empire né à Châteauroux ramène les restes de Napoléon 1er qu'il avait suivi à l'Ile d'Elbe et à Saint-Hélène. 

     

    . Le jeune avocat provençal Louis Michel, dit "Michel de Bourges " ,s'y installe en 1826 et créé la "Revue du Cher.

     

     

     

    Il fait arborer le drapeau tricolore à Bourges en 1830 et connaît des amours orageuses avec Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite George Sand.

     

     

     

    . Vers 1800, la porcelaine s'installe à Foëcy, une manufacture étant construite en 1854 à Mehun-sur-Yèvres, commanditée par le suisse Pillivuyt.

     

     

     

     

     

     

     

    . Le Berry se replie sur lui-même jusqu'au percement du canal du Berry (1818-1842), l'extension du réseau routier (loi Thiers-Montalivet de 1836) et l'arrivée du chemin de fer (1843-1861). 

     

    . La première machine à vapeur est installée à La Guerche dès 1830. 

     

    . Le marquis de Voguë, installé à Aubigny, transfère ses forges à Mazières (Bourges) pour y fabriquer des rails (fabrication du pavillon Baltard de Paris à partir de 1851), rachète celles de Rozières à Lunery et les confient à Jules Roussel (essor de la poterie de fonte). 

     

    . L'imprimerie s'implante à Saint-Amand Montrond en 1834. 

     

    . le 3 février 1840, les troupes d'Abd el Kader (14.000) assiègent, dans le village de Mazagran, près d'Oran en Algérie, un régiment berrichon de 123 chasseurs placés sous les ordres du capitaine Lelièvre. Les français sont délivrés trois jours plus tard par une colonne de secours en n'ayant perdu que 3 hommes. Ils ont survécu grâce à de larges rasades d'eau de vie servie dans du café. De retour en Berry, ils boivent ce café arrosé, appelé mazagran, dans les récipients en porcelaine épaisse, en forme de verre à pied, fabriqués dans l'usine de Bourges et très répandus dans toute la région (on les appelait aussi topettes). Le contenu donne son nom au contenant qui devient le mazagran.

     

     

     

     

     

     

     

    . La ligne de chemin de fer Paris-Orléans est décidée en 1838 et inaugurée en 1843. 

     

    . Le 11 juin 1842, le Ministre des Travaux Publics décrète la construction des chemins de fer en France.

     

     

     

    "Il sera établi un système de chemins de fer se dirigeant : 1e de Paris

     

     

     

    Sur la frontière de Belgique, par Lille et Valenciennes ; Sur l'Angleterre, par un ou plusieurs points du littoral de la Manche, qui seront ultérieurement déterminés ; Sur la frontière d'Allemagne, par Nancy et Strasbourg ; Sur la Méditerranée, par Lyon, Marseille et Cette ; Sur la frontière d'Espagne, par Tours, Poitiers, Angoulême, Bordeaux et Bayonne ; Sur l'Océan, par Tours et Nantes ; sur le centre de la France, par Bourges.

     

     

     

    2e de Bordeaux à Cette, par Toulouse ;

     

     

     

    De la Méditerranée an Rhin, par Lyon, Dijon et Mulhouse."

     

     

     

    La ligne Paris-Orléans est inaugurée le 2 mai 1843 puis sera prolongée jusqu'à Vierzon, puis vers Nevers par Bourges. 

     

    La ligne Orléans-Vierzon (Ferté-Saint Aubin-Vierzon, 201 km) est inaugurée le 20 juillet 1847, après de grandes difficultés dans l'édification du viaduc sur la Loire (votes de subventions, inondations d'automne 1846, marais instables de Sologne). 

     

    Les "chieuvres" (locomotives à vapeur) arpentèrent le Berry durant de nombreuses années, avnt le Diesel et l'électrification des lignes (voir à ce sujet le remarquable texte de Maurice Maillet sur les "chieuvres" du Berry)

     

     

     

    . En 1846, Hervé Faye, astronome originaire de Saint-Benoît-du-Sault (Indre), découvre une comète périodique qui, depuis, porte son nom. Il est lauréat du prix Lalande attribué par l'Académie des Sciences. Il publie en 1846 un mémoire sur la Grande Ourse. 

     

    . Après l'installation du polygone de tir en 1853, Napoléon III crée les Etablissements Militaires en 1861 à Bourges (l'Ecole Centrale de Pyrotechnique, la Fonderie de Canons et le Dépôt de Matériel de l'Artillerie). Ils emploieront jusqu'à 23.000 personnes en 1917. 

     

    . Le réseau ferroviaire est densifié de 1885 à 1893 et complété par des services de tramways. 

     

    . Le collège des Capucins est contruit à Châteauroux en 1880 sur l'emplacement de l'ancien couvent et de la chapelle des Capucins (XVIIe siècle).

     

     

     

    Les protestants y avaient abjuré leur foi en 1628 et les Etats Généraux y furet préparés en 1789.

     

     

     

    La ligne de chemin de fer à voie métrique "Blanc-Argent" (Le Blanc - Argent sur Sauldre) est inaugurée en 1902 et gérée par la Compagnie du Blanc-Argent. 

     

    . Un base aérienne s'installe à Avord, au sud-ouest de la ville, en 1912. 

     

    . Des usines d'aviation sont installées à Bourges et Châteauroux et incorporées aux Société Nationale de Construction Aéronautiques du Centre et du Sud-Ouest, occupant de nombreux salariés. 

     

    . En 1921, Raphaël Adam tourne "La petite Fadette" à Nohant.

     

     

     

    Suivront "La mare au Diable" par Pierre Caron en 1924 et "Mauprat" par Jean Epstein en 1926. 

     

    Le premier film tourné à Bourges est "La porteuse de pain", réalisé par René Sti en 1934. 

     

    "Jour de fête" de Jacques Tati sera réalisé en 1947 à Sainte-Sévère, Pouligny-Notre-Dame et Nohant, "Le Grand Meaulnes" de Jean-Gabriel Albicocco en 1967, "le franciscain de Bourges" par Claude Autant-Lara en 1968.

     

     

     

    Le barrage d'Eguzon est inauguré le 5 juin 1926.

     

     

     

    Au début du siècle, l'ère de la bougie et de la lampe à pétrole touche à sa fin. L'Indre rejoint le camp des régions modernes en s'équipant de l'électricité grâce à la construction d'un barrage. Des premiers projets à la réalisation de l'ouvrage d'art, il n'aura pas fallu moins de dix-huit ans. 

     

    Situé au sud de l'Indre, le lac d'Eguzon-Chambon est le plus important de la région Centre avec une superficie de trois cents hectares, cinquante-cinq mètres de ptofondeur et dix-sept kilomètres praticables en eaux calmes. Le cinq juin 1926, entre Cuzion et Eguzon, sur la Creuse, on inaugure l'aboutissement d'un des plus grands chantiers du début de ce siècle. De 1908 à 1911, le maître d'oeuvre, Léon Chagnaud, se contente de présenter des projets de plus en plus importants. En 1914, l'imminence de la guerre confirme la nécessité d'une centrale hydro-électrique dans la région. L'usine d'armement de Bourges a besoin d'énergie. 

     

    Un projet à géométrie variable

     

     

     

    L'entrepreneur des travaux publics, Léon Chagnaud, n'est pas un inconnu. Originaire de la Creuse, cette terre qui a donné des générations de maçons, il a participé à la réalisation de grands projets comme la percée de tunnels pour le métropolitain parisien. L'ingénieur rêve d'une réalisation gigantesque. Le projet du barrage de Bonu est bientôt abandonné. Il faut faire plus grand, -plus puissant. La décision est prise de le construire à 1200 mètres en amont du pont des Piles. L'ouvrage aura trente-cinq mètres de hauteur et la retenue d'eau remontera à quatre kilomètres plus loin que le projet de Bonu. L'usine doit avoir cent mètres de long. Le projet initial n'est maintenu que dans le but d'alimenter le chantier en électriLité. La Creuse est dérivée par un canal sur la rive gauche. Elle arrive à l'usine provisoire à cinq ou six mètres au-dessus de son lit. C'est en 1917 que les premiers coups de pioches sont donnés. On s'attaque aux fondations du barrage.

     

     

     

    L'Europe au service du progrès

     

     

     

    La plupart des Français en âge de travailler est au iront alors ce sont des prisonniers Allemands que l'on a réquisitionnés pour sa construction. Des Russes, des Grecs, des Luxembourgeois, des Arméniens, des Belges et des Turcs sont amenés du camp d'Ajain dans la Creuse pour renforcer l'effectif. Un accord passé avec l'Espagne autorise les ouvriers de ce pays à venir travailler en France pendant un an. Malheureusement ce ne sont pas les meilleurs qui s'expatrient. Certains, révolutiunnaires selon le rapport de gendarmerie d'Eguzon, empêchent les cent trois autres de travailler. Ils sont expulsés et reconduits à la frontière de leur pays. Un nouveau projet voit le jour. Le barrage doit avoir prés de 40 mètres de hauteur ce qui porte son niveau à 185 mètres au-dessus de la mer et submergera le pont de Chambon, cinq kilomètres en amont du barrage. Les ponts et chaussées de l'Indre commencent à s'inquiéter et préfèrent attendre un dossier complet. 

     

    Si les travaux peuvent commencer avant les autorisations, c'est que le chantier travaille pour le ministère des armées qui le couvre. De toute façon, les demandes sont en cours. Un nouveau projet est déposé. Il prévoit une hauteur de près de soixante mètres. Le niveau de l'eau atteindra alors la cote 200 au-dessus de la mer. Ce projet ne fait pas l'unanimité, loin s'en faut. La partie avant-gardiste des élus s'enthousiasme tandis que les conservateurs ne voient que la destruction d'une grande part de la Vallée Noire si chère à George Sand. Jusqu'en 1921, les travaux tournent au ralenti mais la Vallée de la Creuse a complètement changé d'aspect. De luxuriant, le paysage est devenu lunaire. La Creuse sauvage, la Creuse des moulins et des personnages champêtres, immuable depuis le Moyen-Age disparaît peu à peu. 

     

    Dans l'esprit de Léon Chagnaud, l'avenir du barrage ne se situe pas que dans l'Indre, il est partout où l'électricité est nécessaire. C'est pourquoi, en octobre 1921, il dépose un septième et dernier projet. Pour accroître le potentiel hydraulique, il faut le hausser à plus de soixante et un mètres, ce qui multipliera le volume accumulé derrière le barrage par deux et demi. Enfin, en 1923, l'usine et le barrage définitif s'élèvent rapidement. Malheureusement, le trois mars, une crue comparable à celle de 1845 freine les travaux mais l'ouvrage reprend dès le mois de juin. A partir de mai 1924, pour activer la construction, on travaille aussi la nuit. Le système des trois huit est adopté. Plus de 1000 ouvriers s'activent sur le ihantier. En décembre, le barrage mesure trente mètres de hauteur, en mars 1925, il atteint quarante mètres. Enfin en lévrier 1926. la salle des machines est prête et le barrage atteint sa cote maximale de 203, 70 mètres au-dessus du niveau de la mer. 

     

    Il est temps maintenant de retenir une partie de l'eau afin de le tester. 

     

    Le grand jour est enfin arrivé et ce cinq juin 1926 restera longtemps dans la mémoire des berrichons. Un train spécial fait le trajet d'Orsay à Eguzon. Il transporte à sun bord, des députés, des sénateurs et quarante journalistes de la presse nationale. La gare est ornée de fleurs pour faire honneur aux invités. Des voitures attendent pour les conduire devant le monument aux morts d'Ernest Nivet où les attendent le maire et son conseil municipal. Puis le cortège se dirige vers le plus puissant barrage d'Europe. On fait de nombreux discuurs vantant les mérites de Ia science, les vertus du libéralisme et les bienfaits du progrès. Puis les 160 invités se dirigent vers le restaurant où un excellent repas les attend. En fin d'après-midi, il est temps de rejoindre Paris. Le 17 juin, c'est Eguznn qui, par l'intermédiaire de l'usine de Gennevilliers, alimente Paris un énergie électrique. jamais une ville n'avait reçu son électricité d'aussi loin. (Pascal Mounier)

     

     

     

    . Une troupe de Pipers écossais entre à Aubigny-sur-Nère pavoisée le 15 août 1931. 

     

    . En 1942, la ligne de démarcation traverse le département du Cher. 

     

    . Le maquis libère Bourges le 6 septembre 1944 et Châteauroux le 11 septembre 1944.

     

     

     

     

     

     

     

    . Le 12 octobre 1963 est ouverte la première Maison de la Culture à Bourges, inaugurée par André Malraux et le Général de Gaulle. 

     

    . Le 6 avril 1977 s'ouvre le premier Printemps musical de Bourges, tremplin de la "nouvelle chanson française" puis bastion de la "world music".


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  • Galette des rois

     

    Galette des Rois
    à la crème d’amande (Pithiviers)

    Recette pour 6 personnes - Préparation : 20 minutes - Cuisson : 25-30 minutes

     

     

     

    2 disques de pâte feuilletée

    50 g de sucre glace

    50 g de poudre d’amande

    50 g de beurre fondu mais pas chaud

    2 œufs

    1 cuil. à soupe de farine

    Quelques gouttes d’extrait d’amande amère de qualité

    1 pincée de sel d'Algarve

    1 cuil. à soupe de Rhum (facultatif)

    Dorure : 1 œuf battu en omelette et 1 cuil. d’huile de tournesol

    1 fève en porcelaine, en or, en faïence, en diamant…

     

     

     

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~

     

     

     

     Préparation

     

    Placez dans un récipient creux (une calotte par exemple) le beurre fondu, les deux œuf, le sucre et la farine. 

    Mélangez l’ensemble puis incorporez la poudre d’amande.

    Ajoutez l’extrait d’amande amère et une petite pincée de sel d’Algarve.Versez dans ce mélange la cuillère à soupe de rhum si vous le souhaitez.

    Posez le premier cercle de pâte feuilletée sur une plaque de pâtisserie humide.

    Au centre, répartissez le mélange réalisé (la crème d’amande).

    Placez la fève.

    Badigeonnez le bord extérieur de la pâte feuilletée avec la dorure.

    Pliez le deuxième cercle en quatre et disposez bien ce deuxième disque sur le premier la pointe au centre et dépliez pour que les disques soient posés l'un sur l'autre.

    Avec les pouces, soudez-les bord à bord en prenant soin de ne pas laisser la crème déborder sur les côtés.

    Badigeonnez toute la surface de la pâte avec la dorure. Percez au centre un petit trou, et dessinez une spirale avec la pointe d'un couteau en partant du centre de la galette.

    Faites cuire à four chaud pendant dix minutes (180°C) et terminez pendant 20 minutes à 170°C.

     

    Si la coloration prend trop vite en surface, baissez la grille et protégez la galette avec une feuille de papier aluminium.

     

     


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