• La porcelaine du Berry

    Rappel sur la porcelaine en Berry

     

    La porcelaine, c'est l'alchimie de la terre et du feu, elle a été introduite en Berry par Monsieur Klein en 1799, et depuis ce temps lointain, cet art et cette industrie n'ont cessé de se développer, face à une concurrence étrangère redoutable et une rivalité avec Limoges fort préjudiciable.

    Aujourd'hui, le Berry est le premier producteur français de porcelaine, avec une production de 8500 tonnes sur un total national de 13 000 tonnes. Le point fort des fabrications, c'est la diversité des produits, et un marché du quotidien et du culinaire.

     

    Toujours sur le plan économique, on peut considérer que 40% de la porcelaine du Berry est exportée. Les nouveaux marchés sont lointains, c'est l'Australie, l'Amérique du Sud ou l'Asie du Sud-Est, c'est dans ces pays que se joue la pérennité de la porcelaine française. 

    On trouve les pièces sur les plus grandes tables du monde, celle de Bocuse à Collonges ou de Bernard Loiseau à Saulieu, sans oublier la Brasserie Lipp ou Le Méridien de Tokyo et plus proche de nous le Saint-Ambroix à Bourges.

     

    Retour à l'histoire

     

    La porcelaine du Berry s'est retrouvée, au fil des siècles dans toutes les Cours Royales et autres palais présidentiels, et pourtant, " Notre " porcelaine est peu ou mal connue.

    Lorsque des plongeurs retrouvent l'épave du Titanic, parmi les premières pièces remontées, les chercheurs découvrent de la porcelaine. Les pièces sont intactes et une fois nettoyées avec soin, on s'aperçoit qu'il s'agit de porcelaine du Berry, fabriqué par Lourioux, en particulier de magnifiques plats ronds à oreille que l'on a pu voir dans les photos et films récents évoquant le naufrage du bateau. 

    Le succès du film servira-t-il à remettre à sa place la porcelaine locale ? c'est à dire la première ? nul ne sait.

     

    C'est pourquoi les responsables du domaine porcelainier du Berry ont décidé en 1994 de créer une association afin de développer le secteur dans son ensemble, c'est à dire, les porcelainiers bien sûr, mais aussi les décorateurs, artisans, distributeurs, magasins et les collectivités locales. Il s'agissait aussi de réagir face à la concurrence étrangère, et de créer une image dynamique de la porcelaine, avec une action de communication moderne.

     

    L'HISTOIRE DE LA PORCELAINE

     

    La porcelaine en France se produit dans 4 départements, Indre, Vienne, Haute-Vienne et dans celui du Cher, dont l'importance est peu connue par nos compatriotes, aussi, en quelques pages, le lecteur de La Bouinotte à travers, un brin de technique et un zeste d'histoire découvrira un milieu industriel et artistique..

     

     

     

    UN MOT DE TECHNIQUE

     

    La porcelaine est un produit blanc, translucide, imperméable et dur, elle est obtenue à partir d'une pâte cuite, jusqu'à sa vitrification partielle. C'est une industrie ou un art très particulier, car la valeur des pièces de porcelaine provient de la pureté de la matière première et de la complexité de sa fabrication, avec de multiples cuissons à de hautes températures. C'est une industrie qui génère beaucoup de rebuts.

     

    On commence avec de la pâte, préparée à partir de kaolin ou d'argile, très blanche, de quartz et de feldspath. Le façonnage se fait en pâte molle, par moulage, tournage ou coulage. Il y a une première cuisson à 950/980 °C, qui s'appelle " dégourdi ". A ce moment, la porcelaine est très fragile et poreuse. Par pulvérisation, ou trempage, on applique une " couverte " d'émail broyé. On procède alors à une seconde cuisson à 1400°C en deux phases : en atmosphère oxydante jusque vers 1000°C, puis en atmosphère réductrice. La décoration peut commencer après le dégourdi, elle se fait à la main, ou par report de décalcomanies que l'on " fixe " à 400°C

     

     

     

    UN MOT D'HISTOIRE

     

    La porcelaine apparaît en Chine avec la dynastie des Tang au X° siècle. Marco Polo est le premier européen à mentionner des objets en porcelaine. On en trouve beaucoup au Proche-Orient et les vénitiens s'en procurent à Byzance Ce sont les navigateurs portugais, grâce à leur comptoirs comme Canton qui les introduisent réellement en Europe.

     

    Le secret de fabrication est bien gardé, et en Europe on cherche..... sans rien trouver.

    En 1694, avec l'appui de Louis XIV, un faïencier, Louis Poterat va trouver la formule de la pâte tendre. L'année suivante la première manufacture s'ouvre à Saint-Cloud.

    Pendant un siècle, la porcelaine va se développer en France à Chantilly, Vincennes, Sceaux, Strasbourg... mais aussi en Saxe. C'est le début de l'âge d'or de la porcelaine avec des développements de manufactures en Italie, en Angleterre, à Berlin, et à Copenhague...

    En 1756, la manufacture de porcelaine de Vincennes est transférée à Sèvres. Devenue propriété du roi, elle obtient le monopole de la fabrication de certains objets pour l'ensemble du royaume.

    On découvre en 1769, à Saint-Yriex du kaolin, d'où la création d'une fabrique de porcelaine dure à Limoges en 1773. La porcelaine se développe à Paris, mais Turgot, intendant du Limousin favorise sa région et délocalise.... Il était courant que des gens de bonne famille se fassent porcelainiers. Le risque était pourtant énorme car les techniques étaient très mal maîtrisées.

     

     

     

    LES PILLIVUYT OU LES DEBUTS DE LA PORCELAINE EN BERRY

     

    Une fois encore, l'origine de la porcelaine en Berry n'est pas le fait d'un Berrichon. Il s'agit de Pillivuyt, un nom flamand mais qui appartenait à une famille suisse. Le premier Pillivuyt à venir s'installer en Berry est Jean Louis Richard né en 1774 à Yverdon.

    Louis suit le métier des armes, est défait par Bonaparte en 1796, part à Paris, et avec son beau-frère, fonde à Paris.... une banque rue Saint Marc. La banque prospère mais Louis se sépare de son associé et s'en va vivre à la campagne. Il achète une propriété " Les barres " entre Gien et Montargis.

    Louis vend sa propriété pour acheter un domaine dans un village situé entre Bourges et Vierzon, appelé Foëcy. Cette propriété, fief des seigneurs de Lanoë avait été acquise par Benjamin Klein à la Révolution. M. Klein avait trouvé dans ses terres, une briqueterie et avait édifié un château qui plaisait beaucoup aux Pillivuyt. Par la suite, il avait transformé la briqueterie en porcelainerie en faisant venir de Limoges, du kaolin avant de vendre son domaine et la porcelainerie à monsieur Pillivuyt.

     

    Louis Pillivuyt se retrouve donc en Berry et les difficultés commencent. Bientôt à court d'argent, il repense à un ami, Dominique André un banquier qui donne son accord et son argent, mais en plus demande que son fils, Louis André entre à la direction de la fabrique. Sous la direction des 2 Louis qui s'entendent fort bien, la fabrique prospère.

     

    A cette époque, Pillivuyt envoyait ses pièces se faire décorer à Paris, et c'est ainsi que l'on a retrouvé des pièces marquées au tampon rouge de la manière suivante : " Manufacture de Foëscy, Fbg St Martin, n°45 à Paris ". En 1845, ces décorateurs parisiens sont délocalisés à Foëcy.

     

    Louis s'occupe donc de sa famille, de sa fabrique et de la ferme et tout fonctionne parfaitement. Louis Pillivuyt se retire en 1830. Son fils Charles prend la direction, mais il n'accepte pas que le gendre de Louis André, par ailleurs majoritaire, Frédéric Monnier, soit son égal et c'est la rupture.

    Cette rupture se fait aussi car la femme de Charles n'a accepté de suivre son mari que si elle était vraiment " chez elle ". Alors Charles, forte personnalité quitte la manufacture, et en construit une autre plus moderne à 5 km de là, sur la commune de Mehun-sur-Yèvre. En 1854, c'est le départ de Charles et de ses meilleurs ouvriers. Frédéric Monnier ne s'en remettra pas.

     

     

    Charles Pillivuyt devient un personnage important et influent de Mehun dont il est élu maire en 1850. En 1854 l'usine de Mehun emploie plus de 1000 personnes.

    Charles Pillivuyt meurt en 1872, c'est son fils Louis (dit Louis2) qui le remplace. La guerre de 14 et la crise des années 1930 frappe l'industrie de la porcelaine à Mehun comme ailleurs.

    Louis 2 meurt, il est remplacé par Charles 2. Ce dernier se ruine en conservant les ateliers ouverts en 1940/45 et il est obligé de vendre en 1946 alors que la fabrique ne comprend que 26 ouvriers. C'est en 1947 le rachat de l'usine par un client de la maison : Alfred Simon. Ce dernier fait revivre la fabrique avec de très lourds investissements personnels comme les deux fours à tunnel géants.

    Aucun des deux fils de Simon ne veut venir en Berry et la porcelainerie est vendu à Langenthal, un porcelainier suisse. Mais ce suisse est repris à son tour par un autre groupe Suisse, la Keramic Holding AG Laufen.

     

    Charles Pillivuyt

     

    Il y a la technique, et parfois le hasard. En 1840, David Haviland importateur à New-York de porcelaine anglaise et française achète de la porcelaine à Foëcy. Il trouve les pièces remarquables et décide de venir voir ses prochaines commandes avec pour arrières pensées, de montrer les méthodes américaines au plan du travail et peut-être d'acheter une fabrique. Il arrive en Berry avec femme et enfants.

    L'hiver 1840 / 41 a du être redoutable en Berry car madame Haviland passe de très mauvais moments, elle écrit à New-York et parle de la rudesse du climat, de l'inconfort de la maison, du manque de personnels stylisés.... bref rien ne va, même si elle reconnaît la gentillesse des Pillivuyt.

     

    David Haviland suit sa femme à Limoges.... elle se plaît dans cette ville, elle y restera 37 ans, et son mari fondera une des plus grandes manufactures de porcelaine. C'est le début de la prospérité de Limoges et de sa porcelaine..... Et si le temps en Berry avait été plus clément ?

     

     

     

    FOECY APRES LES PILLIVUYT

     

    Après le départ de Charles Pillivuyt de Foëcy, Frédéric Monnier est en difficultés, il fait appel à Albert Pillivuyt, un des fils de Charles.... Mais Albert est un gentil garçon, sans beaucoup de génie. En 1855, Monnier se retire et la fabrique prend le nom de " Albert Pillivuyt et Cp ". Albert fait entrer en 1909 son fils Robert. Ce dernier se lance dans l'aventure et y restera....

    La guerre de 14 envoie les ouvriers au front, et on a davantage besoin de canons que de porcelaine, ensuite, en 1921, un four tunnel mal étudié précipite la chute de Robert qui ferme dans les années 1930.

    Mais la tradition de la porcelaine n'a pas disparu à Foëcy.

     

    Revenons quelques années en arrière, même si l'histoire devient plus complexe.

    Lorsque tout va mal dans les années 1850, des ouvriers cherchent à créeer leur propre entreprise. En 1886, une petite fabrique avec Viot et Lebert s'installe dans un quartier de Foëcy. Dans un premier temps, ils commencent bien, mais il faut des fonds qu'ils n'ont pas, ils sont mis en faillite. Mathieu Lourioux leur rachète le terrain et les bâtiments, le matériel va à d'autres porcelainiers Buchon et Legros.

    Mathieu Lourioux a un fils, Louis, et il impose son fils comme associé...... L'année d'après Buchon meurt et il est suivi dans la tombe six mois plus tard par Legros. Ainsi, à 26 ans, Louis Lourioux se retrouve à la tête de la manufacture et développe l'entreprise..

     

    Il embauche Charles Lemanceau, âgé de 20 ans, un sculpteur bestiaire. Il lui commande aussi, à l'âge de 54 ans, une statue pour décorer sa tombe.....Et deux ans après, Louis Lourioux se tue au volant de sa Delahaye décapotable grand sport, au détour du pavé vers Bourges.

    C'est la veuve, Céline Lourioux qui reprend la fabrique avec beaucoup d'énergie, mais à sa mort, en 1949, c'est l'incertitude des héritages.

    La maison sera sauvée par Philippe Deshoulières, un jeune homme de 26 ans, dont la famille exploite depuis un siècle et demi, une manufacture à Chauvigny dans la Vienne.

     

     

     

    A VIERZON, DE TAILLEMITTE A LA CNP

     

    La porcelaine se développe aussi dans Vierzon. En 1875, François Darmet construit un premier four sur le domaine de Verdin, sur la route de Vierzon à Romorantin. Il fabrique de la porcelaine pour les restaurants et l'hôtellerie. Il devient aussi maire de Vierzon-Village et membre du Conseil général du Cher. Il meurt et ses deux filles vendent la fabrique à Lucien Taillemitte, un jeune cadre, diplômé de l'Ecole Supérieure du commerce de Bordeaux.

     

    Lucien Taillemitte traverse la guerre de 14 en poursuivant les productions. Il embauche son fils, Roger, Ingénieur de Centrale de Paris en 1932, et ce dernier restera 50 ans dans la fabrique.

     

    Roger va moderniser les installations et prendra la direction à la mort de son père en 1937. Il continue dans la restauration, mais lance des services comme " chasse " qui eut un très grand succès.

    C'est le moment des regroupements, une étude d'une société d'organisation conclut qu'il faut se regrouper. Le nom est trouvé, c'est la Compagnie Nationale de Porcelaine.

    Elle aura pour partenaire Jacquin. Mais il faut d'autres partenaires, les porcelainiers locaux, très indépendants refusent. Les ingénieurs trouvent alors Les Porcelaines Françaises du Centre à Saint-Genou dans l'Indre.

    La fusion entre Taillemitte, Jacquin, et la PFC se fait en 1960. C'est la guerre d'Algérie et l'indépendance, avec la perte du marché de l'Algérie.

    Il y a une nouvelle fusion en 1969 avec l'arrivée de l'Union Limousine dont l'usine se trouve en Haute-Vienne et qui peut avoir l'estampille " Limoges ". Cela sauve la CNP.

    En 1966, Larchevêque fusionne sa société vierzonnaise avec celle de Lamotte-Beuvron (Porcelaine Nouvelle) pour donner naissance à la Porcelaine de Sologne.

     

     

     

    LES DESHOULIERES DE CHAUVIGNY

     

    C'est à Chauvigny, à 25 Km de Poitiers que l'on trouve la plus grande fabrique de porcelaine de France encore dirigée par la famille du fondateur.

    En 1826, Jean Boyer installe une poterie dans les environs de Chauvigny. Il est un homme d'industrie, il s'occupe de tout ce qui est aujourd'hui " les arts de la table ". Jean Bozier marie sa fille avec Louis Deshoulières (né en 1830). C'est le début d'une longue dynastie qui se poursuit aujourd'hui.

     

    En 1936, il rachète la collection d'Albert Pillivuyt, ainsi que la marque APILCO (Albert Pillivuyt et Compagnie) et sa collection d'articles culinaires. Apilco était parfaitement bien implanté à l'étranger. Avec cet achat, c'est le début de l'exportation et de l'entrée dans la restauration.

     

    Deshoulières rachète aussi une formule de pâte.

     

    La guerre de 40 est difficile pour la fabrique. En 1948, l'usine repart avec la construction de 2 fours tunnels, qui utilisent le gaz de Lacq, ce gaz naturel devient un élément important, c'est le combustible idéal de la porcelaine.

     

    40 ouvriers à Chauvigny en 1905, 120 en 1938, 330 en 1964. En 1970 une nouvelle usine est construite. Louis aura 6 fils dont 4 entreront dans l'entreprise dont Philippe qui vient en 1968, en Berry prendre en main la direction des anciens établissements Lourioux, il redressera l'affaire et donnera son nom aux porcelaines Philippe Deshoulières.

     

    Deshoulières se lance dans des décors chatoyants, mais aussi dans le goût des restaurateurs avec des assiettes toujours plus grandes et de forme de plus en plus originales. Avec des bureaux d'études parisiens, Yves à Chauvigny renouvelle chaque année sa production. Apilco se développe et le vaste marché de la restauration, occupé par l'Allemagne devient un point clé pour Deshoulières.

     

    Les prémices de la route

     

    Comme souvent, un comité est mis en place, l'argent est demandé aux collectivités locales, et.... quelques années plus tard, il y a des dossiers, des pré-études, des études.... mais rien de concret.

    Pour la route de la porcelaine, les années 1995 et 1996 ont suivi le processus précédent, avec la définition du concept, du plan média, d'une image et d'un logo, " on avait tout à craindre ". Cette fois-ci, il y avait la réussite et les réalisations concrètes et mesurables sont arrivées en 1997, ce qui prouve que lorsque les gens ont un intérêt commun et... les pieds sur terre, il est possible d'avancer.

     

    En 1997, se met en place la signalétique de la route, avec un beau logo, très coloré, et stylisé de manière actuelle. Puis c'est la réalisation et la distribution de 100 000 dépliants en région centre et dans les départements limitrophes.

     

    La notion de " route " dans le tourisme a pris ces dernières années des proportions importantes. On trouve les routes des vins dans plusieurs régions de France, la route des Châteaux de la Loire ou des Châteaux Cathares. Plus proche de nous, la route Georges Sand couvre le Berry et la route Jacques Coeur propose aux touristes, une vingtaine de palais , musées abbayes ou châteaux, tous liés par le souvenir, plus ou moins virtuel, au grand argentier de Charles VII.

     

    La route de la porcelaine

     

    Sur le dépliant, richement illustré, la route de la porcelaine se présente en 15 étapes distantes de quelques kilomètres seulement. C'est le pôle de l'or blanc en Berry. On trouve des usines de fabrication qu'il est possible de visiter comme Porcelaine Avignon à Bruère Allichamps qui fait aussi bien dans la vaisselle que dans les moyens nécessaires à l'élaboration des turbines des avions Airbus. Dans la région historique de la porcelaine en Berry, c'est à dire Foecy et Mehun se situent deux " grands ", les Etablissements Philippe Deshoulières et Pillivuyt. Outre la découverte de la fabrication, avec 17 opérations manuelles successives, il existe aussi une salle d'échantillons et un magasin pour ne pas repartir les mains vides.

    Des boutiques sont aussi situées sur le parcours, comme Annie Porcelaine à Vignoux-sur-Barangeon ou Chêne Saint Louis et porcelaine Jacques Coeur à Mehun-sur-Yèvre.

     

    Mais la porcelaine, c'est aussi le décor, et depuis plus d'un siècle, les décorateurs berrichons sont devenus les égaux des stylistes parisiens. A Brinay, vous visiterez Art Décor et à Vierzon, Monique Robert. Enfin, un tout nouveau, Créacéram, qui vient de créer plusieurs décors utilisés dans des techniques très diversifiées.

     

    Toujours dans ce domaine de l'artisanat d'art, à Berry-Bouy se situe Arlette Alzat et ses fleurs de porcelaine. Création et fabrication de fleurs de porcelaine, entièrement manuelles, c'est une longue tradition familiale. Cela remonte aux années 1880 où l'arrière grand-mère de l'artiste actuelle réalisait des pièces uniques pour la Manufacture de Sèvres.

     

    Le pôle de la porcelaine de Mehun

     

    S'il est exact qu'une route se prend du début à la fin, on peut évoquer de manière particulière le Pôle de la Porcelaine de Mehun.

    Ouvert depuis le premier juillet 1997, c'est un lieu nouveau de visite, car il est situé au pied du célèbre château construit par le duc de Berry.

    Dans un bâtiment rénové, qui servi au centre Régional des métiers d'arts, se trouve une exposition comprenant sur 500 mètres carrés, plus de 2000 pièces de collection dans une exposition permanente, à laquelle il convient d'ajouter une présentation thématique temporaire. Ces collections proviennent en grande partie des productions Pillivuyt.

    Beaucoup d'objets dans les vitrines montrent la technique complexe de cette industrie. Et des photos d'époque rappellent les aspects sociaux et les anecdotes de ces pionniers en Berry.

    Le visiteur peut aussi admirer des pièces très rares et particulièrement remarquables, comme cette Fontaine 1900 de Pillivuyt ou les tendances de l'Art Déco avec Louis Lourioux qui a eu beaucoup d'influence sur nos contemporains.

     

    Mais le sommet de la visite, c'est un parcours initiatique d'une douzaine de minutes dans une salle où vous est contée l'histoire de la porcelaine.

    Par un jeu de lumières, de son, d'eau jaillissante, de feu et de couleur, vous entrez dans le monde de l'émotion. Et la matière, peu à peu se transforme en porcelaine.

    Ce " spectacle " suit une scénographie de Christine de Vichet et Philippe Noir pour la société Itinérance. Ils ont réalisé les spectacles de lumière du Mont-Saint-Michel puis des Imaginaires d'Azay-le-Rideaux, et celui de Mehun, avant de créer pour l'an 2000, " les chemins de lumières dans les rues et monuments de Bourges. 

     

     


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